Entraînement... d'une autre équipe || PV Christopher {Terminé}

Maïwen jouait dans l'équipe nationale d'Angleterre depuis maintenant deux ans, et elle savait parfaitement que lorsqu'un match à l'extérieur avait lieu, l'équipe qui devait se déplacer se présentait à l'endroit prévu quelques jours avant afin de pouvoir s'entraîner sur un terrain nouveau, puisque celui-ci différait dans chaque pays.

Ce jour-là, l'équipe d'Allemagne, qui était arrivée la veille pour jouer contre l'équipe d'Angleterre dans deux jours. Maïwen avait récemment appris que l'équipe adverse s'était dotée d'un nouvel attrapeur, et elle n'avait aucune idée de son calibre ou bien de la façon dont elle jouait. Le mieux pour mieux connaître son adversaire serait donc de se rendre au stade, où elle avait parfaitement le droit d'aller en tout temps, et de regarder la façon dont il s'entraînait, puisqu'il était bien connu que les joueurs s'entraînaient comme ils jouaient.

Sachant que l'entraînement serait dans la matinée, Maïwen se leva relativement tôt, et enfila un simple jean avec un haut bleu clair qui lui allait relativement bien. La demoiselle laissa ses cheveux libres, puisque bien qu'elle se rendait au stade, ce n'était pas elle qui s'entraînait. Elle n'avait d'ailleurs dit à personne qu'elle comptait, en quelques sortes, aller "espionner" l'équipe adverse. Son arrivée dans les gradins ne fut pas remarquée, et elle espérait seulement que personne ne viendrait, bien qu'elle sut rapidement qu'elle se trompait...

Depuis qu'il faisait partie de l'équipe nationale d'Angleterre, Christopher passait beaucoup de temps à s'entraîner. Toutefois, il arrivait parfois qu'il doive passer une journée loin du terrain, car une équipe adverse s'y entraînait en prévision d'un match. Heureusement, le jeune homme avait toujours accès au terrain afin d'aller chercher des choses dans son vestiaire au cas où il aurait oublié quelque chose, comme c'était le cas aujourd'hui.

Quelques jours plus tôt, Christopher, ainsi que ses frères, avait amené sa guitare et ils s'étaient amusés à jouer avant un entraînement, attendant que tout le monde soit arrivé. Par contre, lorsqu'était venu le moment de partir, le jeune homme n'avait pas eu l'occasion de prendre sa guitare et rentrer chez lui avec, car il avait été retenu. Il avait donc décidé de profiter d'une journée où aucun entraînement n'était prévu, donc qu'il ne risquait pas de croiser quelqu'un, pour aller la chercher.

Christopher avait transplané juste devant la porte des vestiaires et était ensuite allé chercher l'étui qui contenait sa guitare. En sortant, il entendit des bruits provenant du terrain et il jeta un petit coup d'oeil afin de s'assurer que c'était bien l'équipe allemande qui s'entraînait et non d'autres gens indésirables. C'est alors qu'il se rendit compte que quelqu'un s'était caché dans les gradins et qu'il ne s'agissait pas de n'importe qui. Décidant de savoir ce qu'elle faisait ici, même s'il ne l'appréciait pas vraiment, le jeune homme s'approcha d'elle en s'assurant de ne pas être remarqué par les Allemands et lui demanda, à voix basse:

- Qu'est-ce que tu fais ici ?

Maïwen n'était pas une joueuse malhonnête en temps normal, mais elle aimait bien savoir contre qui elle allait devoir attraper le vif d'or durant une partie. Lorsque cela était possible, la demoiselle allait lire des informations concernant l'attrapeur de l'équipe adverse, mais bien qu'elle avait essayé, cela n'était pas possible cette fois-ci, puisque cette joute serait une des premières de cet attrapeur qui était arrivé dans l'équipe Allemande depuis seulement quelques semaines, ce qui ne laissait pas le temps à la presse de relever des informations à son sujet.

La jeune femme avait donc décidé d'aller "espionner" durant l'entrainement de l'équipe d'Allemagne pour voir à qui elle allait se mesurer. Lorsqu'elle arriva sur le terrain, l'attrapeur, qui fut facile à repérer, était en train de s'entraîner tout seul avec un vif d'or. Sachant que ses coéquipiers n'en avaient pas grand-chose à faire du potentiel de leurs adversaires, puisque les autres membres de l'équipe étaient pour la plupart des vétérans, elle ne s'attendait certainement pas à voir un joueur de son équipe, Christopher, arriver en lui demandant ce qu'elle faisait.

- Je m'informe sur mon adversaire, je n'ai pas le droit ?

Maïwen avait déjà remarqué la présence de joueurs adverses dans les gradins parfois durant les entraînements, et s'ils le faisaient, pourquoi pas elle ? Puis, Maïwen rajouta:

- C'est un nouveau joueur. Normalement, il y a plein d'informations sur les attrapeurs de chaque équipe, mais pas lui !

Puis, elle se rendit compte qu'il n'avait pas une meilleure raison que lui et, n'ayant pas remarqué la guitare qu'il transportait avec lui, elle demanda:

- Et toi, qu'est-ce que tu fiches ici ? Tu ne peux rien me reprocher alors...

Christopher n'avait pas l'habitude de laisser trop de choses dans les vestiaires qui lui étaient réservés au stade de Quidditch de l'équipe d'Angleterre. Il lui arrivait cependant parfois, à cause de contretemps, de devoir laisser certaines choses qu'il devait aller reprendre une autre fois. Ainsi, puisqu'il avait été contraint de laisser sa guitare aux vestiaires, le jeune homme s'était rendu au stade dans le but de la récupérer sans attirer l'attention de ses coéquipiers qui ne savaient pas qu'il jouait de la musique, sauf ses frères.

En sortant des vestiaires, Christopher avait remarqué que l'attrapeuse de son équipe était venue assister à l'entraînement de l'équipe allemande. Curieux de savoir ce qu'elle faisait là, il s'était approché d'elle et lui avait directement demandé ce qu'elle faisait là. Évidemment, il ne devait pas s'attendre à une réponse très agréable et il apprit que Maïwen était venue s'informer sur son adversaire. Ne trouvant pas grand-chose à reprocher, Chris se contenta de hocher la tête pour faire comprendre à sa coéquipière qu'il l'écoutait.

Après les explications de Maïwen, Christopher comptait bien retourner chez lui et la laisser observer la façon dont jouait son adversaire, mais il ne put pas le faire immédiatement car elle lui demanda à son tour ce qu'il faisait ici.

- Je suis venu chercher ceci.

C'est ce que Christopher répondit à sa question en pointant l'étui de sa guitare, espérant que Maïwen ne lui poserait pas trop de questions et qu'il n'aurait pas à passer trop de temps en sa compagnie.

Maïwen se savait très peu appréciée de ses coéquipiers, et cela était compréhensible. Depuis le début de sa quatrième année d'études à Poudlard, Maïwen se montrait particulièrement hautaine et sarcastique, et maintenant, il lui arrivait de le regretter. Par contre, elle était incapable de se montrer sous un autre jour, non seulement parce qu'elle révélerait tous ses secrets, chose qu'elle n'était pas prête à affronter, et de plus, plus personne ne la prendrait au sérieux.

Les seules personnes avec qui Maïwen n'était pas hautaine, c'était les amateurs de Quidditch, qui eux, au moins, l'appréciait. Il valait mieux ne pas connaître beaucoup la demoiselle pour l'apprécier, puisque sinon, ceux qui la connaissaient étaient fortement déçus par son comportement. Cela semblait être le cas de tous ses coéquipiers, Christopher y compris. D'ailleurs, il était venu lui demander ce qu'elle faisait ici, et encore une fois, Maïwen n'utilisa pas un ton très sympathique pour lui répondre, comme à son habitude en fait.

Pensant qu'encore une fois, on aurait des reproches à lui faire, elle fut surprise que ça ne soit pas le cas, et que Christopher répondre seulement à sa question en disant qu'il était venu chercher sa guitare. N'en ayant pas grand-chose à faire, Maïwen répondit:

- Toutes mes félicitations.

Et par la suite, elle reporta son attention sur l'entraînement, constatant que l'attrapeur s'entraînait maintenant avec un de ses coéquipiers, comme si celui-ci était un joueur adverse. Rapidement, elle se rendit compte comment l'attrapeur qu'elle allait affronter pouvait être combattif et violent, puisqu'il n'eut aucune gêne pour pousser un joueur de sa propre équipe d'en bas de son balai pour attraper le vif d'or. En voyant la chute de l'"adversaire", Maïwen fut pris d'une terrible peur, si bien qu'elle se leva, et elle dit à Christopher, qui n'était pas encore parti:

- Tu diras à notre cher capitaine qu'il n'est pas question que je joue, je ne veux pas me casser la figure.

Cela pouvait sembler relever de la prétention, mais c'était une raison beaucoup plus personnelle. En fait, Maïwen savait que son père était mort de cette façon, et depuis ce temps, il ne fallait pas qu'elle penser à cela lorsqu'elle jouait, ce qui lui exigeait un effort psychologique exceptionnel. Cependant, cette fois-ci, elle ne sembla pas pouvoir se contenir, et prit la direction des vestiaires, probablement pour ne pas être vue par personne.

Depuis qu'il faisait partie de l'équipe d'Angleterre de Quidditch, Christopher ne se surprenait plus trop des tensions existant entre les joueurs. En fait, les joueurs étaient choisis pour leur talent et non pour leur comportement et cela amenait parfois des frustrations. Ainsi, le fait que presque personne ne s'entende avec Maïwen, l'attrapeuse, dérangeait peu les membres l'équipe car elle était seule dans sa section du jeu. En général, Christopher s'arrangeait pour ne pas avoir à passer trop de temps en compagnie de Maïwen, mais il arrivait parfois qu'il y soit contraint.

En allant chercher sa guitare, Christopher s'était retrouvé à parler avec Maïwen car il avait surpris celle-ci en train d'assister à l'entraînement de l'équipe contre laquelle ils allaient jouer quelques jours plus tard. Loin de la réprimander, car il avait mieux à faire, le jeune homme espérait qu'il rentrerait rapidement chez lui et que l'affaire serait close. Toutefois, lorsque Maïwen lui demanda de dire à leur capitaine qu'elle n'allait pas jouer parce qu'elle ne voulait pas se casser la figure, le jeune homme s'énerva et dit:

- Ce n'est pas parce que cet attrapeur pourrait te faire mal que tu dois laisser tomber l'équipe ! C'est un comportement tout à fait égoïste !

Étant donné qu'il s'était un peu éloigné puisqu'il avait pensé la conversation finie, Christopher s'était alors rapproché de Maïwen, car il était loin d'avoir fini. En fait, il comptait bien lui dire ses quatre vérités, car c'était quelque chose qui l'énervait depuis qu'il était dans la même équipe que la jeune femme. Il poursuivit donc:

- Après ça il ne faut pas que tu t'étonnes que tes coéquipiers te supportent difficilement: tu es toujours hautaine, tu n'arrêtes jamais de vanter tes exploits et, surtout, tu donnes l'impression d'être une enfant gâtée par tes caprices !

Cela faisait maintenant sept ans que Maïwen était constamment hantée par le décès de ses parents, arrivés à quelques mois d'intervalle. Il s'agissait de deux accidents qui pouvaient sembler bêtes, mais pourtant, ils avaient changé complètement la vie de la jeune femme, qui était devenue une toute autre personne. Les événements qui avaient suivis avaient tout changé, et depuis ce temps, Maï' n'avait plus d'amis, donc personne à qui se confier. C'était bien joli que les amateurs de Quidditch l'aimaient, mais pas en tant que personne, en tant qu'attrapeuse, tout simplement. C'était le même cas pour ses coéquipiers, qui l'appréciaient quand elle procurait la victoire, mais 10 minutes après un match, tout était terminé.

Bien qu'elle ne fut pas présente lorsque son père avait fait une chute de balai suite à un coup porté à sa personne, Maïwen avait suffisamment d'expérience pour savoir à quoi cela pouvait ressembler, et il n'était certainement pas question qu'il lui arrive la même chose. D'ailleurs, il s'agissait de sa plus grande peur, et elle devait lutter contre elle-même à chaque jour de match pour ne pas y penser, puisqu'elle se savait assez stupide pour refuser de monter sur un balai comme un enfant qui a peur des hauteurs. En voyant l'attrapeur frapper son coéquipier, elle avait l'impression de voir son père faire cette terrible chute, et l'espace d'un instant, elle avait eu l'envie de crier quelque chose, mais elle se retint, préférant dire qu'elle n'allait pas jouer. Il s'agissait plutôt d'une décision sur un coup de tête, mais Maïwen avait terriblement peur, même si elle le cachait.

Prenant la direction des vestiaires, où elle avait l'autorisation de se promener en tout temps, Maïwen attendait d'être seule, mais ce ne fut pas le cas. Elle entendit au loin Christopher lui dire qu'elle était égoïste. L'espace d'un instant, elle essaya de se montrer froide, mais elle choisit de le cacher en entrant dans le vestiaire qui lui était réservé, puis elle entendit encore le jeune homme lui parler, mais cette fois-ci, en lui disant ses quatre vérités, ce qui eut pour effet de faire couler des larmes sur les joues de Maïwen, qui se retourna et cria:

- Tu ne comprends pas ! Je ne veux pas risquer de mourir comme mon père !

Depuis qu'il avait perdu son plus jeune frère parce que sa mère s'en était débarrassé, Christopher et ses frères s'étaient mis à jouer de la musique. Toutefois, ils n'avaient jamais fait part de cette passion à quiconque, préférant se concentrer sur leur passion pour le Quidditch. Ainsi, lorsqu'il lui arrivait d'amener sa guitare dans les vestiaires, Christopher s'arrangeait toujours pour la ramener sans que personne, sauf ses frères, ne la voit. Malheureusement, aujourd'hui, Maïwen avait vu l'instrument, car le jeune homme l'avait surprise en train d'assister à la pratique d'une équipe adverse et elle lui avait demandé ce qu'il faisait là.

Après, tandis qu'il s'apprêtait à partir, Christopher entendit Maïwen lui demander quelque chose qu'il trouvait complètement stupide, soit de prévenir le capitaine de leur équipe qu'elle n'allait pas jouer car elle ne voulait pas se casser la figure. Fort énervé par cela, Chris lui avait dit que ce n'était pas une raison pour laisser tomber l'équipe, puis il avait révélé ses quatre vérités à Maïwen. En voyant que la jeune femme avait les larmes aux yeux, en plus de lui crier qu'il ne comprenait pas et qu'elle ne voulait pas mourir comme son père, Christopher regretta un peu de s'être montré si ferme avec elle, mais il se sentait plutôt bien de lui avoir fait savoir ce qui l'énervait chez elle.

- Oh... tu ne vas pas recommencer avec tes caprices !

Lorsque Maïwen s'énervait ainsi, c'était signe que quelque chose n'allait pas tout à fait bien et elle se mettait généralement en colère, ce qui était une des raisons pour lesquelles elle était peu appréciée par les joueurs de l'équipe.

Maïwen savait parfaitement quelle image elle donnait à ses coéquipiers, soit celle d'une fille hautaine et capricieuse. En fait, elle voulait donner cette image là, mais seulement pour se protéger d'elle-même et de ses émotions, puisqu'au fond, elle était une fille particulièrement sensible, et très blessée depuis sept ans maintenant. Chaque allusion, directe ou indirecte, à la mort de ses parents, ou bien ce qui s'est passé avant, la faisait souffrir. Bien qu'elle se savait peu appréciée, aucun des membres de l'équipe avait osé lui dire ce qu'il pensait d'elle, ce qui la fit encore plus souffrir.

Refusant de jouer pour ne pas subir le même sort que son père qu'elle aimait tant, Maïwen se fit dire qu'il s'agissait d'un caprice. Cette fois-ci, ce n'était pas du tout le cas. Bien qu'elle voyait clairement que Christopher ne cherchait même pas à comprendre ce qu'elle pouvait vivre, puisqu'il n'en savait rien de toute façon, Maïwen aurait voulu se taire et partir, mais elle ne pouvait pas, et de plus, elle était incapable de se contenir plus longtemps. En se retournant, les yeux et le visage remplis de larmes, elle hurla presque:

- Ce n'est pas un caprice ! C'est à cause des accidents stupides que j'ai perdu mes parents ! Ma mère est morte d'un accident magique et mon père a fait une chute semblable à celle de ce pauvre joueur allemand. Je les ai perdus tous les deux dans l'espace de quelques mois !

Puis elle prit une pause, pour reprendre son souffle, et n'ayant même plus consciente qu'elle n'était pas devant son frère, le seul qui la voyait piquer ce genre de crises, elle dit:

- Et à cause de ces accidents stupides, j'ai souffert comme personne dans un orphelinat moldu. J'ai essayé de me montrer forte, mais la seule chose qui m'est arrivé, c'est que j'ai perdu mes amis et toutes mes chances de m'en faire ! Les deux seules choses qui me restent, c'est mon frère et le Quidditch, et encore là, je ne réussis même pas à être heureuse, parce que je sais que vous me méprisez tous !

N'en pouvant plus, Maïwen s'assit sur le banc qui se trouvait dans la pièce, plaçant ses coudes sur ses genoux et son visage dans ses mains pour pleurer à chaudes larmes, ne tenant même plus compte de la présence de Christopher...

Depuis qu'il faisait partie de l'équipe nationale, Christopher savait que ce n'était pas évident de s'entendre avec tous ses coéquipiers, car ils avaient tous des caractères différents. Ainsi, assez rapidement, le jeune homme s'était rendu compte qu'il ne s'entendrait probablement jamais avec Maïwen et s'arrangeait pour avoir le moins de temps à passer en sa compagnie.

Lorsque Maïwen lui avait demandé de prévenir le capitaine de l'équipe qu'elle ne jouerait pas, Christopher avait cru qu'il s'agissait d'un caprice de l'attrapeuse et lui avait fait savoir son point de vue. Toutefois, il regretta presque aussitôt de s'être ouvert la bouche en entendant Maïwen lui raconter, en hurlant, qu'elle avait perdu ses parents d'une façon peu agréable et qu'elle avait été martyrisée, perdant par la suite ses amis et presque toutes les chances de s'en faire à nouveau.

Se sentant assez mal d'avoir poussé Maïwen à pleurer, Christopher ne perdit pas beaucoup de temps avant de s'asseoir à côté de l'attrapeuse sur le banc et la prendre dans ses bras dans le but de la réconforter. Évidemment, il ne savait pas si cela serait efficace, car il se sentait assez coupable et n'était pas sûr si Maïwen se laisserait réconforter...

Après quelques instants qui furent marqués par un silence assez profond, Christopher demanda, espérant qu'il aurait une réponse satisfaisante:

- Est-ce que tu vas jouer finalement ?

C'était la première fois que Maïwen était poussée à bout par un de ses coéquipiers au point de se mettre à pleurer. En temps normal, elle était capable de garder un air hautain jusqu'à ce qu'elle soit totalement seule et puisse laisser libre cours à ses émotions. La jeune femme n'avait pas été capable cette fois-ci, et regrettait terriblement d'être venue à cet entraînement. Ainsi, elle n'aurait pas croisé Christopher, et n'aurait certainement pas échappé ce secret qui la hantait depuis maintenant des années.

Dans ces moments, Maïwen était incapable de se contenir, et ses chaudes larmes le prouvèrent. Cependant, puisqu'elle se savait méprisée par tous ses camarades, elle ne s'attendait certainement pas à ce que Christopher vienne la retrouver et surtout, qu'il la prenne dans ses bras pour la consoler. Bien qu'elle fut très surprise de ce geste, ne cherchant même pas à savoir pourquoi Chris avait décidé d'agir ainsi, Maïwen ne dit certainement pas non à ce réconfort, se mettant à pleurer de plus belle.

Une fois qu'elle eut apaisé ses pleurs après plusieurs longues minutes, Maïwen réussit enfin à se relever un peu et au moment où elle essuyait ses dernières larmes, elle entendit Christopher lui demander si elle allait jouer le prochain match. Bien que la peur l'envahissait toujours, elle dit:

- Je vais essayer... pour toi...

Pourquoi avait-elle dit cela ? Elle en avait aucune idée. Se sentant soudainement mal à l'aise, elle dit:

- Je dois y aller.

Puis sur ces mots, elle se releva et prit la direction de la porte, mais avant de sortir, elle se retourna et ajouta:

- Au fait... merci...

Et elle s'en alla.

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